Je partage avec vous ce souvenir inoubliable d’expérience initiatique de fée des bois. J’avais envie de découvrir ce rôle de l’intérieur et aussi d’apporter ma petite contribution à la réussite d’un stage.
Et oui, se lever le matin, prendre une boisson chaude et se faire griller une tartine au coin du feu cela n’a pas de prix. C’est bien plus que cela. Et j’ai voulu à mon tour entrer dans les coulisses pour savoir comment rendre ce qui m’avait été offert lors de mes stages de formation. Ces quelques jours de fée des bois m’ont ouvert un champ des possibles au-delà de mes espérances. J’ai pu repousser mes propres limites pour une mission qui dépassait le champ individuel en apportent du bien-être au collectif en prenant soin des autres.
C’était donc début mars et, dans l’idée, on approche plus du printemps que de l’hiver et pourtant, une petite gelée matinale est venue nous rendre visite pendant ces trois jours de stage.
Alors comment fait-on pour avoir chaud dans sa tente et se réchauffer ? Eh bien je pense que nous avons optimisé au maximum le remplissage de thermos de tisane et de bouillottes. Je ne m’étais pas rendue compte à quel point l’eau était précieuse dans ces moments-là !
Et puis, quand on n’a pas pensé à sa bouillotte, on improvise, on essaie de trouver des pierres accumulatrices de chaleur à la lueur de la lampe frontale.
Et surtout, on met son réveil plus tôt afin qu’à 8h, le café et le thé coulent à flot et que le beurre ait eu le temps de ramollir près du feu. Oui c’est important pour tartiner, ça fait partie des petits trucs en plus !
Et se réveiller à 7h dans un sous-bois, c’est avoir le privilège de profiter d’un moment unique en son genre : le bain sonore. Nul besoin de didjeridoo ou de bol tibétain pour savourer ce moment. Ouvrez juste tous vos sens et laissez vous emporter par le chant des oiseaux. Au niveau visuel, le spectacle est total, une fine couche de givre s’est déposée dans la clairière juste du point de regroupement. Les grives, rouges-gorges, mésanges, pics, merles, chardonnerets, troglodytes s’en donnent à cœur joie juste avant le lever du soleil. C’est comme si l’on assistait à la répétition générale avant le lever de rideau.
Alors on essaie de se faire discrète, pour ne pas déranger les artistes en pleine préparation. Le son est en mode stéréo, les chants nous parviennent de tous les côtés et j’ai l’impression que rien ne pourrait perturber ce moment de grâce à part le crépitement du feu. Julie, les flammes, le feu…Heureusement Aline, la deuxième fée, puisque vous le savez chaque fée a une ange gardienne qui veille sur elle, est déjà à pied d’œuvre. A ce propos, Aline, merveilleuse fée des bois merveilleuse, merci pour ta bienveillance, ta confiance et la place que tu m’as accordé à tes côtés.
Être fée des bois, c’est à la fois rendre service mais également de mettre en pratique les savoirs abordés en formation. Cela nous permet de progresser en technique d’allumage du feu, en type de feu pour les cuissons et enrichit notre carnet de recette. Ma plus grande joie, avoir réalisé un sagaloo qui ne ressemblait pas à du porridge avec une cuisson des pommes de terre à point mais qui se tenaient dans l’assiette.
Et quel bonheur chaque matin d’accueillir les stagiaires pour un petit déjeuner réchauffant et rassasiant ! Et quelle gratitude, on ne s’attend pas recevoir tant de remerciements simplement en remplissant des mugs. En fait remplir un mug d’une boisson chaude, c’est remplir aussi un cœur de chaleur, tout simplement !Et la chaleur humaine ça fait un bien fou figurez-vous !
Alors oui, si vous avez la possibilité de prendre quelques jours pour une expérience de fée des bois, n’hésitez pas à mettre une croix, non un cœur dans votre calendrier. Merci à Camille pour ton accueil à Zen au Bois, merci à Julie et Céline, les formatrices pour vos explications et votre disponibilité. Et enfin merci à la vie qui m’a fait rencontrer la PPN !
Julie Forain
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