top of page
Photo du rédacteurRuth Joiner

Au coin du feu avec... L'Ecole de la nature du Bearn !


Chaque saison, nous retrouverons des membres du réseau au coin du feu, qui partageront leur aventure…

Pour ce numéro, Yoana, Lorie et Laëtitia nous racontent la création de L'Ecole de la nature du Bearn.

 

 

Bonjour, est-ce que vous pouvez vous présenter rapidement (Vos prénoms, Où vous habitez, vos âges, et vos parcours en quelques mots).


Bonjour, Yoana, j’habite à côté de Pau, j’ai 40 ans, maman de 3 enfants, je me questionne énormément sur leur accompagnement. Je rêvais d’une école plus respectueuse de leurs besoins, de leurs rythmes d’apprentissage, alors j’ai cherché d’autres personnes motivées par cette idée et ce projet de création d’école a pris forme ! J’ai eu un gros coup de cœur pour la pédagogie par la nature, qui me rappelle beaucoup mes activités de scoutisme de mon enfance… Je suis convaincue que toutes les générations doivent vivre plus d’expérience en nature pour avoir envie de la protéger.


Je m’appelle Lorie, j’ai 43 ans et une fille de 8 ans qui, depuis toute petite est très connectée à la nature, a un grand besoin d’être en plein air… alors que moi je suis plutôt urbaine, je préfère aller au cinéma voir un documentaire sur l’écologie plutôt que de faire une randonnée ! Du coup c’est ma fille qui m’a amenée “dehors” et m’a réconciliée avec le plein air… Je peux en ressentir tous les bienfaits, et je suis maintenant investie dans le jardin partagé de mon quartier. Pour ma fille, quand est venu le temps de l’école, être enfermée pour elle, cela a été très dur. C’est comme ça qu’est née l’idée de créer une école autrement, en pleine nature.


Bonjour je suis Laëtitia, j'ai 40 ans, je suis la fière maman de deux loulous baroudeurs tout comme moi. Nous sommes des citoyens du monde et vivons dans notre fourgon au gré de nos envies. Professeur des écoles de formation, amoureuse de la nature et de l'humain depuis mon plus jeune âge, aujourd'hui notre mode de vie nous permet de mieux connaître et comprendre la nature, de vivre en symbiose avec elle. Le quotidien avec mes enfants en worldschooling est une vraie école de la vie pour eux et pour moi, vraie source d’inspiration qui me relie à mon enfant intérieur et je m’épanouis en partageant avec eux diverses activités, on vit et vibre la pédagogie par la nature.


Merci, quelle est votre météo intérieure en écrivant ces quelques lignes ?


Yoana : En ce moment, un peu dépassée par beaucoup de choses à gérer en même temps, mais j’ai hâte de retrouver mon rythme de croisière plus tranquille !


Lorie : Je suis parfois découragée de voir nos modes de vie de plus en plus malmenés par l’évolution de la société, avec le stress, la consommation, la précarité, les crises qui se succèdent… Je vois à quel point j’ai besoin de me sentir actrice dans un projet pour avoir de l’espoir dans l’humanité !


Laëtitia : je suis très enthousiaste.


Est-ce que comme beaucoup de personnes en France qui rejoignent cette aventure de la PPN, vous avez encore le syndrome de l'imposteur ?


Yoana : Pas vraiment, parce que dans notre projet, je ne vais pas intervenir directement auprès des enfants; des personnes facilitatrices seront là pour ça. Si c’était le cas, j’aurai sûrement ce syndrome et besoin de me former ou de me tester un peu pour prendre confiance ! D’ailleurs la formation RPPN me fait de l'œil depuis longtemps, mais elle est toujours complète quand je réagis.


Lorie : De mon côté, comme c’est venu tard dans ma vie, je me sens parfois illégitime surtout dans l’animation auprès des enfants, je préfère adopter une posture de présence et d’observation. Je rêve de leur donner plus de liberté, de mouvement, d’action, que les adultes soient davantage bienveillants et empathiques à leur égard.


Laëtitia : je ne me sens pas malade mais à ma juste place. Je me suis longtemps posé la question de la légitimité mais aujourd'hui le fait même de vivre en pleine nature en permanence m'a enlevé tout doute. Je ne prétends pas avoir les réponses à toutes les questions, bien au contraire, j'apprends tous les jours en même temps que mes enfants et m'émerveille donc aussi tous les jours. C'est ce que je souhaite transmettre.

Est-ce que vous pourriez décrire votre projet et pourquoi vous avez rejoint le RPPN ?


Yoana : Notre projet consiste en la création d’un tiers lieu pédagogique à Baliros, entre Pau et Nay. Ce tiers lieu sera constitué d’une école primaire de la nature et d’un pôle d’apprentissage intergénérationnel. Le terrain de l’école est situé en lisière de la forêt de Baliros, une yourte va y être installée prochainement. Nous avons rejoint le RPPN car les enfants passeront toutes les matinées en nature, avec beaucoup de jeux libres, un cadre sécurisé, une récurrence sur le lieu, des activités proposées, une approche en totale adéquation avec les valeurs du RPPN.


Lorie: Rejoindre le réseau RPPN nous a permis de créer du lien avec d’autres projets ambitieux et magnifiques, de trouver de l’énergie quand nous en avons besoin !


Laëtitia : Pour compléter et résumer : la création d'un lieu vivant et joyeux pour reconnecter l'humain à la nature, sa nature et aux autres.

Si vous étiez une partie de la forêt/la nature, laquelle serez-vous ?


Yoana : l’humus : tendre, odorant, plein de vie !


Lorie : une jeune pousse d’arbre, en émerveillement permanent…


Laëtitia : la rivière qui coule, rafraîchit, abreuve, apporte la vie, apaise et voyage.


Comment est-ce que vous vous voyez dans 3 ans ?


Yoana : Nous imaginons notre école avec une vingtaine d’enfants épanouis qui profitent de la belle nature béarnaise, des parents impliqués au côté de notre projet et des activités régulières pour toutes les générations en dehors des temps scolaires, autour de la transition écologique.

Peut être qu’un club nature aura vu le jour sur le lieu de l’école ou un centre aéré nature !


Lorie : Une communauté intergénérationnelle reliée par des valeurs de solidarité, d’écologie, d’entraide et active pour créer un environnement résilient tant au niveau de la nature que des liens sociaux.


Laëtitia : comme une personne qui aura grandi. Je m'imagine dans un monde un peu plus emprunt de solidarité, d'authenticité, avec de plus en plus d'initiatives vivantes et respectueuses de l'environnement et de l'humain dans toute sa diversité.

Si vous pouviez vous parler à vous-même au tout début de cette aventure, que vous conseilleriez-vous ?


Yoana : la patience avec ce projet tu apprendras !


Lorie : (rires) oui, ça résonne aussi pour moi ! J’ajouterai “seul.e on va plus vite, mais à plusieurs on va plus loin”


Laëtitia : Au tout début du projet : "Ouah qu'est-ce que tu vas apprendre pendant toutes ces années, sur la vie certes, le montage de projet c'est sûr mais sur toi -même ! Quelle joie ! Confiance !!!!"



Vous aimeriez passer le relais de cette interview à quelqu'un en particulier pour la prochaine newsletter ?


Yoana : Sandy Gendron de Mille et une pousses, qui propose régulièrement des activités en nature dans le secteur et auxquelles je participe souvent avec mes enfants !


Lorie : oui, à Sandy, qui se trouve aussi être mon ancienne voisine, et qui nous a régalé.es de ses kamishibaï au moment du déconfinement. Sa joie de vivre et son énergie sont une vraie source d’inspiration


Laëtitia : A Sandy, qui a déjà été citée.




 


Si tu souhaites en savoir plus sur d'autres projets du réseau, n'hésites pas à consulter la base de connaissances sur notre forum.


 








 



Merci beaucoup à Yoana, Lorie et Laëtitia d'avoir participé à cette rencontre au coin du feu !






397 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page