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Au coin du feu avec... L'Abeille Verte !


Chaque saison, nous retrouverons des membres du réseau au coin du feu, qui partageront leur aventure…

Pour ce numéro, Georges-Manuel et Loïca nous racontent la création de L'Abeille Verte

 

 

Bonjour, est-ce que vous pouvez vous présenter rapidement (Vos prénoms, Où vous habitez, vos âges, et vos parcours en quelques mots).


GEORGES-MANUEL – Adiu, je suis Georges-Manuel. Georges pour aller plus vite, mais Manuel m’est très cher aussi car il me représente parfaitement (si vous voyiez mes mains…). J’ai 38 ans et j’ai démarré comme cuisinier professionnel avant de me reconvertir dans l’animation Nature à 25 ans, suite à un accident de la route qui me laissera porteur de handicap. Je rejoins alors l’Association L’Aube du Chêne qui organise des séjours de vacances « Nature & Confiance », où j’encadre d’innombrables animations autour de la cuisine, la nature et la coopération, et je me forme à la gestion des conflits et l’accueil de la diversité. Lorsque L’Aube du Chêne cesse son activité en 2017, je décide de fonder L’Abeille Verte sur ma propriété, au cœur de mon Gers natal, pour donner une suite aux séjours et continuer d’accompagner ces enfants atypiques.


LOÏCA – Holà, je suis Loïca, j’ai 37 ans et toute mon âme d’enfant ! Ingénieure en innovation, titulaire d’une Maîtrise en Management des Produits de l’Enfant et du BAFD, je fais mes premiers pas dans l’animation pendant mes études, en France et à l’étranger. Je débute ma vie active en développant des jouets et des animations pour enfants, puis, arrivée dans le Sud Ouest, je dirige le service marketing de Babybotte pour promouvoir le bon chaussant des petits. En quête d’un métier plus proche de mes valeurs, je décide en 2017 de retrouver mes premières amours, l’éducation populaire, et de me mettre au service de l’épanouissement et du développement personnel des enfants. Depuis le Béarn, je fonde alors Cap Imago (= ateliers d’innovation mélangeant adultes et enfants) et je m’active aux côtés de Georges-Manuel pour faire grandir L’Abeille Verte que nous co-dirigeons.


Merci, quelle est votre météo intérieure en écrivant ces quelques lignes ?


GEORGES-MANUEL – Fatigué ! Mais fier. L’Association se développe bien depuis son lancement. Nous avons réussi à créer de l’emploi. Nous mettons encore en place de nouveaux projets avec les écoles du territoire pour que chaque enfant puisse sortir au moins une fois par mois en nature. Mais le message « attention à ne pas y laisser des plumes » me revient régulièrement car je donne beaucoup, physiquement et mentalement.

LOÏCA – Epanouie. Après 4 années intenses à développer l’Association, la faire connaître, la rendre pérenne, stabiliser nos emplois et même 3 autres… Nous avons atteint un stade où nous pouvons souffler un peu (même si nous avons conscience qu’il ne faut jamais s’endormir), nous former à nouveau, améliorer nos premiers outils et process. Je trouve cette nouvelle étape très réjouissante. Et, en étant pilote de notre propre structure, j’ai la chance de pouvoir équilibrer ma vie professionnelle et personnelle.


Est-ce que comme beaucoup de personnes en France qui rejoignent cette aventure de la PPN, vous avez encore le syndrome de l'imposteur ?


LOÏCA – J’imagine que si je ne comprends pas bien la question… c’est que je ne ressens pas ce syndrome ! Il m’évoque un sentiment d’illégitimité que je ne ressens pas : même si mes études m’avaient destinée à un tout autre métier, je me sens à ma juste place aujourd’hui. Je suis ravie de ma première vie professionnelle en entreprise, elle a été très enrichissante et m’a permis d’avoir les compétences pour porter l’Association avec Georges-Manuel où elle est aujourd’hui. Et je suis tout aussi ravie d’avoir opéré un virage à 180° avec cette reconversion. Je ne ressens pas non plus d’imposture dans nos actions : (re)sensibiliser, (re)construire le lien entre l’humain et le reste de la nature est primordial. Je ne me pose donc pas la question de la légitimité de nos activités… Et comme elles trouvent un fort écho auprès des familles, de l’état (au travers de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de l’Aide Sociale à l’Enfance) et du territoire, cela renforce mon sentiment que nous sommes utiles.

Est-ce que vous pourriez décrire votre projet et pourquoi vous avez rejoint le RPPN ?


GEORGES-MANUEL – L’Abeille Verte est une Association Loi 1901 à but non lucratif d’intérêt général, agréée Jeunesse et Education Populaire. Lieu d’échanges, de partage et de coopération sur 5 hectares de prés, vergers et bois, au coeur du Gers, près de la cité gallo-romaine de Eauze, nous organisons des séjours et activités d’Education à l’Environnement tourné vers un Développement Durable, pour tous :

• séjours de vacances pour enfants et jeunes, quelle que soit la spécificité de leurs besoins, avec hébergement en tente, en camp fixe ou en itinérance ;

• séjours de répit et de rupture pour jeunes suivis par l’Aide Sociale à l’Enfance ;

• animations et projets en / avec la nature pour les scolaires et centre de loisirs ;

• formations et sensibilisations autour de la coopération, de l’inclusion et de l’EEDD ;

• activités de partage et d’entraide en milieu rural, tels que repas, fêtes, chantiers participatifs, etc.

Notre particularité : nous accueillons en inclusion de nombreux enfants neuro atypiques, c’est-à-dire présentant un haut potentiel intellectuel, des troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité, troubles spécifiques des apprentissages, du spectre autistique, du comportement, etc.

Si vous étiez une partie de la forêt/la nature, laquelle serez-vous ?


GEORGES-MANUEL – Un vieux chêne, qui est marqué par le temps, qui a subi des évènements « climatiques ». Parce qu’il est là, présent, enraciné, ancré, tordu ... Parce que son utilité est multiple. Parce qu’il est même indispensable à certaines espèces. Et parce qu’il peut l’être encore, même après sa mort...

LOÏCA – Le vent. Multifacettes. Chaud ou froid. Sec ou chargé. Portant de bonnes odeurs… ou l’inverse. Libre. Et en contact avec tous les éléments.


Comment est-ce que vous vous voyez dans 3 ans ?


GEORGES-MANUEL – Apaisé dans mon travail, avec moins de charge et plus de reconnaissance de la part de la société sur l’importance de notre travail.

LOÏCA – L’Abeille Verte aura essaimé d’autres petites colonies et lieux de vie alternatifs ailleurs pourquoi pas !

Si vous pouviez vous parler à vous-même au tout début de cette aventure, que vous conseilleriez-vous ?


GEORGES-MANUEL – Ne pas vouloir trop en faire. Se concentrer sur une activité dans un premier temps, puis les développer les unes après les autres.

LOÏCA – Avoir confiance. Bien s’entourer. Parler du projet au plus grand nombre possible car l’entraide est précieuse. Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Être à l’écoute. Expérimenter.



Vous aimeriez passer le relais de cette interview à quelqu'un en particulier pour la prochaine newsletter ?


Johana et Lorie de L’école de la nature du Béarn. Nos « marraines » puisqu’elles nous ont fait découvrir le RPPN !




 


Si tu souhaites en savoir plus sur d'autres projets du réseau, n'hésites pas à consulter la base de connaissances sur notre forum.


 











 



Merci beaucoup à Georges-Manuel et Loïca d'avoir participé à cette rencontre au coin du feu !






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